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Collectif des Sans Papiers de la Somme
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  • Site du Collectif Amienois des Sans Papiers, Amiens, Somme, Picardie, France, Europe, Terre. Réunions tous les mardis à 18h30, Salle Dewailly (près du Coliseum), Amiens. casp(at)ml.free.fr remplaçer (at) par @ Permanence tous les jeudis de 14h à 16h
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Collectif des Sans Papiers de la Somme
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31 décembre 2007

REPRESSION AU CENTRE DE RETENTION DE VINCENNES

une cinquantaine de CRS sont entres dans le centre de retention pour
mater la revolte et faire sortir de la cour ceux qui refusaient de
rentrer dans les chambres. Au telephone, on entend des cris et des
coups... un mec s'est fait tabasser a coups de casque et ne bouge plus,
plusieurs blesses, ca hurle dans tous les sens ! ! ! !

demain il devrait y avoir une conference de presse au Mesnil Amelot je
crois... il est vital de faire circuler au maximum ce qui se passe au
centre de Vincennes et la repression qu'ils sont en train de subir. Se
preparer aussi eventuellement contre des tentatives d'expulsions
BRISONS LA REPRESSION ! ! !

DANS LES CENTRES DE RETENTIONS, LA RÉVOLTE A COMMENCÉ

Le 15 décembre une révolte a commencé au centre de rétention du
Mesnil-Amelot : cahiers de doléances, revendications écrites sur les
vêtements, refus d'entrer dans les chambres, grève de la faim… Elle
s'est étendue au centre de rétention de Vincennes où de nombreux
sans-papiers ont rejoint la grève de la faim et refusé de rentrer dans
leurs chambres. La répression n'a pas tardé. 150 CRS sont entrés dans le
centre de rétention pour les réprimer. On compte trois blessés parmi les
grévistes. La police a refusé d'appeler le Samu. Certaines personnes ont
été isolés. Mais les grévistes ont exprimé leur détermination à ne pas
céder.

En cette fin d'année, les préfets ont reçu le message d'accélérer les
rafles pour atteindre le chiffre de 25000 expulsions fixé par le
ministère de Hortefeux. Le harcèlement quotidien des sans-papiers s'est
encore accentué. Les arrestations ont lieu partout : lors de démarches
administratives, dans les préfectures, les commissariats, devant des
consulats, les écoles, au travail, dans la rue, le métro, aux domiciles…

À Rennes, à Bordeaux, à Paris et un peu partout en France et en Europe,
ces derniers mois ont vu de fortes mobilisations contre les centres de
rétention. Donnons de l'ampleur à ce mouvement. Soutenons la révolte des
sans papiers. Agissons maintenant pour la fermeture de tous les centres
de rétentions.

LA RÉVOLTE A COMMENCÉ…

Premiers signataires : 9ème Collectif des Sans-Papiers, Sierra Maestra,


Témoignage au CRA de Vincennes le 30 décembre 2007.

« Nous ne sommes pas des bêtes sauvages, ni des chiens ! »

Il y a à peu près un mois, un sans papier s'est évadé du centre de
rétention de Vincennes. Depuis cet évènement, les policiers sont
particulièrement énervés et virulents envers les « retenus ». Par
exemple, ils entrent dans les chambres pour faire des fouilles à
n'importe quelle heure de la nuit, ils font entre 8 à 10 rondes par 24
heures, au lieu de 3 habituellement. Suite à cette évasion, les
policiers ont eu pour ordre de dénombrer, tous les soirs, les
sans-papiers pour vérifier qu'aucun ne s'est enfui. Avant hier, les
retenus n'ont pas accepté de se faire comptabiliser comme du bétail et
ont refusé de remonter dans leur chambre. Les policiers ont appelé les
CRS en renfort qui ont passé une partie de la nuit à Vincennes. Hier
soir, routine. Les policiers exécutent leur tour de surveillance et
accusent un homme en train de fumer d¹avoir fait entrer un briquet en
rétention. Ils le menottent pour l¹emmener en isolement. Les autres sans
papiers jugent cet acte injustifié et interpellent à leur tour les
policiers pour leur demander de le relâcher. Ils font valoir leurs
droits et leur refus de l'arbitraire. Mouvement de masse, violences
policières, au final, il y a trois blessés légers parmi les retenus. Ils
ont vu un médecin, apparemment pas de jambe cassée. Les CRS sont revenus
en renfort et sont restés jusqu'à 4 heures du matin.

Ces incidents se situent dans un contexte plus général puisque c¹est
suite au transfert d¹un sans papier de Roissy vers Vincennes que les
informations sur les évènements de Mesnil Amelot ont circulé et qu'une
grève de la faim a commencé il y a trois jours : sur approximativement
260 personnes retenues réparties dans les deux centres de Vincennes, la
moitié serait en grève de la faim aujourd'hui.

Depuis trois nuits, les retenus se mobilisent pour dénoncer les
conditions de rétention déplorables : un simple filet d'eau chaude dans
les douches, du chauffage parcellaire, mise en isolement sans motif,
humiliations et violences policières gratuites, destination d'expulsion
parfois arbitraire (un Algérien devait aujourd'hui être expulsé vers le
Maroc, il ne serait pas sorti du centre de rétention suite aux
mobilisations de ses collègues sans papiers), et encore non respect de
la dignité et des droits de l'homme... Les retenus dénoncent aussi les
pratiques du personnel médical : des jours pour obtenir un simple
doliprane, des maladies contagieuses qui se transmettent à profusion. Un
sans papier explique que "les docteurs préfèrent soigner leurs relations
avec la préfecture plutôt que de déclarer que les situations médicales
de certains retenus sont incompatibles avec la rétention". Au téléphone,
on entend des termes tels que « désobéissance civique » et le brouhaha
général présage d'une évolution mouvementée. Les sans papiers semblent
remontés, prêts à ne pas céder, d'autant plus qu'ils ont réussi à éviter
une expulsion aujourd'hui, ils sont soutenus à l¹extérieur, forts de
leurs dénonciations, par contre, et à mon avis à juste titre, ils
« redoutent le pire pour ce soir ».

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